Quelle est la différence ?

La majorité des emplois donnent droit à deux types de retraites : La retraite de base, la CNAV pour nous, et la retraite complémentaire qui, pour les navigants, est la CRPN.
Il existe une différence fondamentale entre les deux : la CRPN, retraite complémentaire des anciens navigants, vous apporte seulement une pension alors que la retraite de base vous verse effectivement une pension mais surtout vous donne droit gratuitement à la protection de la Sécurité Sociale pour vous et vos ayants droit.
Vous avez tous entendu parler de l’âge de la retraite de base qui est à présent de 62 ans. Mais cela ne signifie pas que vous pourrez la toucher à Taux plein à cette date d’anniversaire, car il faut deux conditions :

• Avoir au moins 62 ans
• Avoir cotisé un nombre minimal de trimestres, selon votre date de naissance.

Par exemple, né en 1958 il faut 167 trimestres, né en 1961 ce sera 168 trimestres etc … pour atteindre 172 trimestres pour tous ceux nés à partir de 1973. La retraite “CNAV” à Taux plein est calculée à hauteur de 50 % du salaire annuel moyen des 25 meilleures années de votre carrière avec, comme limite haute, le plafond annuel de la sécurité sociale. Ce plafond est de 39.732 € en 2018.

La retraite maximale à Taux plein est de 50% de ce plafond à savoir 19.866 € soit 1.655 € par mois, en brut avant prélèvements sociaux.

• Si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis, votre pension « Taux plein » sera alors diminuée d’un pourcentage une fois de plus fonction de votre année de naissance.
• Cette diminution va progressivement de 1,25% par trimestre manquant (pour ceux nés avant 1944), et s’atténue jusqu’à 0,625 % ( pour ceux nés après 1952).

Une butée minimale peut vous permettre de partir à Taux plein, même si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis : c’est l’âge de 67 ans.
Dans quelques cas particuliers, comme le handicap, cette butée peut être abaissée. C’est notamment le cas pour les carrières “longues” ou celles qui intègrent la notion de pénibilité.

Les régimes complémentaires

Au fil du temps, vous avez pu exercer différents métiers dans différents secteurs.
Le plus souvent, vous avez cotisé plus ou moins longtemps, à l’ARRCO si vous étiez « employé » ou à l’AGIRC, si vous étiez « cadre » ou un mixte des deux.
Vous avez pu aussi cotiser à d’autres régimes complémentaires, y compris à certains régimes « spéciaux » (autres que la CRPN), suivant la profession que vous avez exercée.
Tous ces régimes obéissent à des règles qui leur sont propres. Les énumérer serait fastidieux, mais si vous rencontrez des problèmes, n’hésitez pas à nous contacter.

Une constante : quel qu’ait été votre parcours, vous avez toujours cotisé à la retraite de base, improprement appelée « Retraite Sécu ». D’où l’importance de la reconstitution de carrière, souvent à l’aide de vos anciennes feuilles de paye, qui vous est proposée par la CNAV, au moins un an avant votre âge de prise de retraite possible.
ATTENTION !
Point fondamental, tant pour la retraite de base que pour la (ou les) complémentaire(s) :
Vous devez les demander AVANT LA DATE que vous avez choisie pour partir en retraite.
Prévoyez au moins 3 mois d’anticipation pour contacter votre agence de retraite de la Sécurité Sociale, qui dépend de votre lieu de résidence, et sachez qu’ils reçoivent généralement sur rendez-vous.
Prévoyez également au moins 3 mois d’anticipation pour contacter la CRPN au 8 Rue de l’Hôtel de Ville, 92 522 Neuilly-sur-Seine cedex, Tel 01 41 92 25 25. Demander le service affiliés.
Rien n’est automatique, et les réversions doivent aussi être demandées aux organismes concernés par lettre RAR avec copie de l’acte de décès de l’affilié.
(La réversion du régime de base est de 50% – soumise à conditions de ressources – celle de la CRPN de 60%, en faveur du conjoint, éventuellement répartis avec les ex-conjoints au prorata des années de mariage.)
Des renseignements utiles et un formulaire de contact  permettant de créer son propre espace affilié, figurent sur le site de la  CNAV    ou  de la   CRPN

Mais tout ceci risque de devenir rapidement de l’histoire ancienne si le projet de retraite universelle, qui doit se substituer au régime de base ainsi qu’à tous les régimes complémentaires, voit le jour.